25 Juillet | Pamplona | J3

Partis à 6h15 de Zubiri, nous sommes arrivés aux alentours de midi à Pampelune. L’entrée majestueuse dans la ville fortifiée, par le pont levis a succédé à une immersion progressive dans le tourbillon citadin. Notre déambulation nous a portés dans une auberge déserte où nous avons pu nous remettre en état avant d’aller nous promener et découvrir la ville. En pleine effervescence lorsque nous sommes ressortis, sur les coups de 14h, les rues s’étaient transformées en terrasses de bar. Seuls les bars et bodegas étaient ouverts.

Nous avons somnolé au soleil de la Plaza Del Castillo puis nous nous sommes perdus dans de petites rues. A notre retour, le quartier central était déserté. Tout le monde qui trinquait une heure auparavant, tout au plus, avait laissé Pampelune dans un silence léthargique. La ville était à nous !

Mais la fatigue est là, bien encrée. Il nous faudra encore au moins une étape pour bien récupérer des Pyrénées. Si la ville est belle, et semble tout entière une invitation à la fête, nous n’allons pas y veiller très tard.

Aujourd’hui a commencé une nouvelle étape dans le chemin, celle où les fanfarons des premiers jours se sont tus. Celle où les parades musclées ont laissé la place à des immobilismes contemplatifs. Les deux jours de traversée des Pyrénnées ont eu raison de quelques excès et nous y trouvons des voyageurs plus ouverts, plus généreux, plus humbles.

Nous domptons les douleurs. Nous savons que la seule chose à faire est de ne pas céder à l’idée du repos. Bien au contraire. Le repos va à l’encontre de la guérison. C’est, dans le meilleur des cas, la mise en veille de la douleur. Ça peut être, sinon, la terreau d’un handicap. Nous avons croisé aujourd’hui deux personnes en chemin depuis le 18 juin. Après les Pyrénées elles ont décidé de laisser leurs sacs pour deux jours, de les envoyer à Pampelune et de ne marcher qu’avec un petit sac de moins d’un kilo. Elles nous ont confié ne jamais avoir eu autant de douleurs que depuis qu’elles voyagent sans sacs. Elles souffrent du dos, alors qu’elles cherchaient justement le repos. Il en va de même avec les ampoules d’Allan, qui ne lui font mal que lorsqu’il ne marche pas.

Le repos nous fatigue. Nous voulons marcher. Il nous faut juste trouver comment marcher sans douleur. Au repos nous préférons un bon bâton, un bon pansement, un rembourrage des bretelles du sac, etc. Nous voulons marcher car nous sommes très heureux en chemin. Ce que nous voyons nous ravi et de kilomètres en kilomètres nous ne cessons de nous sentir plus libres.

Aujourd’hui, nous avons dépassé l’endroit où nous avions du arrêter le chemin en octobre. Nous étions heureux et fiers d’être repassé devant ce bord de route où, la mort dans l’âme, nous avions pris la décision de rentrer. Nous avons dépassé clairement nos dernières limites. Alors tout va bien.

Notre objectif de demain est Puente la Reina. Ce sera à nouveau une petite étape, mais le souvenir de cette ville me suffit à vouloir y passer la journée de demain.

Et maintenant que Pampelune se réveille tout doucement, nous allons repartir à sa découverte.

Ville de départ : Zubiri
Ville d’arrivée : Pamplona
Distance parcourue : 20 km
Durée totale : 6 heures

Distance totale : 67 km

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