30 Juillet | Azofra | J8

Ville de départ : Ventosa
Ville d’arrivée : Azofra
Distance parcourue : 17 km
Durée totale : 4 heures

Distance totale : 200,5 km

La journée fut courte. Bien qu’étant partis avant 6 heures du matin, nous avons décidé de faire une petite étape. Après quatre heures de marche, dans la nuit, en partie, le froid et sous la pluie, nous nous sommes arrêtés à Azofra, 17 kilomètres après Ventosa. Cette ville dans laquelle je m’étais déjà arrêté il y a six ans, et qui, à en relire mon carnet de voyage, avait été mon pire souvenir du Camino, n’a pas tout à fait failli à l’image que j’avais taillée d’elle. Si ce n’est l’épicerie de Maria Rosa, la ville semble tout aussi morte qu’il y a six ans. D’ailleurs, la plupart des villes que nous traversons ressemble à des villes de western, avec une rue principale, la Calle Mayor, distribuant les quelques commerces principaux dont l’épicerie, appelée ici supermercado et qui n’est en réalité qu’un comptoir où l’on passe commande (et où l’on trouve tout de même tout ce que l’on peut chercher, du vin aux fruits en passer par une épingle nourrice et une chambre à air de vélo).

Nous soignons les ampoules d’Allan qui ne devraient plus nous ralentir demain, et en profitons pour faire un sort à nos courbatures et coups de soleil. Nous avons fait une longue sieste et nous sommes pomponnés comme des petits princes.

Une si courte étape nous a fait basculer sur le groupe que nous avions quitté à Pointe la Reina, auquel s’est rajouté la bigote de Viana qui nous a rejoints, et avec laquelle nous dormirons ce soir. Elle s’est à nouveau fait porte-parole de « l’esprit du chemin » en nous expliquant que rien ne servait d’aller plus vite qu’elle car elle nous rattraperait toujours ! Nous avons fini par lui offrir une part de notre pastèque. Il n’y a aucun rapport mais Allan tenait à ce que cet acte de bravoure soit scrupuleusement consigné dans notre récit d’aventure.

Nous avons terminé notre journée par un repas local que nous avons préparé avec les produits de Maria Rosa. Celle-ci nous a dégoté une bouteille de vino tinto de la Rioja, produit par sa famille et qui sort de la bodega du village. Si j’avais un mauvais souvenir d’Azofra, j’avais en revanche un excellent souvenir du vin de la Rioja, et cette bouteille a largement de quoi rendre hommage à cette journée.

Nous avons traversé également Najera. Cette grande ville, comme beaucoup d’autres que nous avons traversées ces derniers jours, a la caractéristique de posséder un centre ville historique et ancien bâti autour de la place sur laquelle on trouve la fontaine. Jusque là tout va bien, mais s’y ajoute également une périphérie de ville stupéfiante d’austérité, de délabrement et de béton ; immeubles désertés, animaux maigres errants… L’entrée de Najera ressemble à celle d’une URSS post apocalyptique. Sans compter les zones industrielles denses, aux abords des villes, et autour desquelles poussent d’impressionnants potagers, verdoyants et remplis de légumes magnifiques, malgré l’aridité du sol et la pollution probable de l’air.

La journée s’achève. Il est 19h46. Un peu tard pour nous. Nous finissons notre vin avec sans doute une partie de dés. Mais les paupières déclinent. Demain, nous comptons partir tôt, avant 5h30.

Nous vous embrassons.

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