La fin de soirée d’hier, après notre prose, fut aussi chaotique que le début. Un début d’incendie de l’auberge nous a plongés dans une fumée épaisse, nous forçant à migrer plus loin dans la propriété, dans le jardin. Celui-ci était en réalité une basse-cour avec ici et là des réserves d’eau stagnantes et de fientes. Nous étions en réalité dans une moustiquerie. Nous avons fini tant bien que mal par dormir, entre le vrombissement des poids-lourds, profitant de la luit pour accélérer, et les pets tonitruants des cyclistes. Au matin, dans l’obscurité du dortoir, j’ai eu grand peine à faire mon sac. Plus rien n’allait, j’avais perdu l’emballage de mon sac de couchage et mon couteau.
Nous avons fui cette ville affreuse et cette région. Mais avant de partir nous avons tout de même pris un café dans cette auberge, profitant de ce moment pour lire vos commentaires sur l’article d’hier. Nous avions là tous les ingrédients pour aller de l’avant.
La journée fut étrange, méditative pour ma part, et silencieuse de fait. La marche nous a fait du bien. La fatigue morale de ces deux derniers jours ne nous a pas encouragés à dépasser Astorga, d’autant que nous y sommes arrivés à 13 heures avec un soleil fort et une grande chaleur. Continuer nous aurait exposés aux heures les plus chaudes. Les montagnes nous appellent quand même. Dès demain, nous le retrouverons !
Astorga est une ville assez importante où nous dormirons bien, avec l’espoir que les chinchas nous épargnent. D’ailleurs, nous allons nous apprêter à aller faire une sieste. La fatigue nous y encourage, mais les chinchas résonnent comme une vilaine menace, comme le prix à payer pour un repos pourtant bien mérité.
Merci pour vos jolis mots qui nous sont si chers. A demain
Ville de départ : San Martin del Camino
Ville d’arrivée : Astorga
Distance parcourue 24 km
Durée totale : 6 heures
Distance totale : 524 km
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juste un point concernant le timing:
vous serez à Santiago le 22 aout sauf si vous faites 2 étapes dans 1 (selon le plan que tu avais utilisé la dernière fois).
2 jours à cap finisterre (en bus ou à pied ? )
1 jour de bus (en fait vous voyagez la nuit si je me souviens) pour le retour vers la frontière (IRùn, gare routière). Donc arrivée du bus le 26 aout au petit matin à IRUN. Je vous récupère et maman me dit que Sam tu reprends ton travail le 27 au matin !! pour moi ça fait trop short, il vous faudrait 1 jour pour le retour à la réalité.
Donc il serait souhaitable que vous fassiez 2 étapes dans 1.
Voilà, voilou, eh !!
Ah , j’oubliais, je ne suis pas assuré pour transporter des clandestins, je veux dire des aliens que vous appelez « chinchas » et qui seraient blottis au fond de votre sac, eh !!
Mais nous espérons fortement que vous aurez mis fin au plus vite à la présence de ces étranges bestioles.
Grosses bises de nous deux, à demain et passez une très bonne nuit
maman me dit qu’elle trouve Allan très mignon sur la photo
on vient de voir à la télé un long reportage sur le chemin de Compostelle. Bon on est loin de ce que vous faites, c’est un peu fantaisiste parfois, c’est sur M6, à part un gars qui a fait 1520 Kms depuis Puy en Velay en courant (1 marathon par jour) le reste du reportage n’était pas intéressant, mais on a retenu le passage sur les punaises de lit les fameuses chinchas . Il y en a dans beaucoup d’auberges même en France, et les techniques pour s’en débarrasser pas évident. 1 punaise pond jusqu’à 400 œufs par jour, pour tuer les œufs il faut une température de 60°. les insecticides tuent les punaises mais pas les œufs. j’amènerai 2 grands sacs plastiques , vous mettrez toutes vos affaires dedans et on fermera le tout pour le transport jusqu’ici. Je peux vous amener des vêtements propres pour vous changer dès votre arrivée à IRUN.
on en reparle, on espère que vous aurez réglé le problème d’ici là.
Que lindas fotos Allan !!!
Gracias