Le jour du retour, toujours sous le soleil, avec cette envie ancienne que nous avions de visiter un jour Nantes. L’envie, mais aussi la fatigue et le besoin dissimulé un peu de ne rien faire, de se laisser aller, dériver un peu. Ce fut chose faite à Nantes et nous avons très vite compris que nous n’aurions pas le temps en une soirée et une matinée de faire le tour de la ville. Nous avons donc laissé aller nos pattes de rues en ruelles, de bars en restaurants, de places en places.
J’ai tout de même pris le temps, après un petit déjeuner bien copieux, d’aller visiter le château des ducs de Bretagne. Nous avons pour la suite déambulé un peu en fin de matinée pour finalement reprendre la route vers Laroche-Bernard, petit village qui nous avait interpellés à l’aller et dont on nous avait parlé. Il fallait bien cela avant de retrouver Bordeaux.
Puis la route, et progressivement le ciel se couvrant de gros nuages. Puis Bordeaux et des abats d’eau. Puis nous voici de retour, heureux et en même temps en tête à tête avec nos réalités, avec mon opiniâtre passivité de salarié modèle, Allan avec sa solitude laborieuse, notre maison avec ses flots de voyageurs.
Nous y voici, et alors ? Nous y voici, et maintenant ?
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